les vies fragiles
près de la marche de l’escalier
la première marche
ses pieds aériens
une silhouette se retourne
les vies fragiles
ses mains attrapent
un collier bleu de perles
égrènent le bleu des vies
le posent sur du jaune
les vies fragiles
près de l’évier
ses yeux dans le vague
détaillent le parfum
du gris dehors
les vies fragiles
un cinéma les aurait filmées
leurs vapeurs de déplacements
leurs silences obstinés
aux fenêtres du temps
chu sur une table jaune
un collier bleu de perles
des vies fragiles
dit leur fin possible
l’échéance sans retour