un arrêt du temps, un peu de vent

Samedi 14 février 2009

 

Emma Larme se jeta sur son canapé peu de temps avant seize heures. Elle s’endormit instantanément, recroquevillée en chien de fusil. Une heure après, le téléphone la tira de son sommeil. Elle répondit mécaniquement, mais ce n’était pas pour elle. Comme elle avait bondi hors du canapé, elle n’était plus recroquevillée ni endormie, et mit quelques instants avant de reconnaître ce qu’elle était : elle nomma cet état « fripée », en son for intérieur. Quelques instants plus tard, elle décida d’aller se défriper dehors ; le froid vif remplit parfaitement cette mission. Elle ne regretta rien.

c’est comme serrer

Vendredi 9 janvier 2009

c’est comme serrer
comme serrer quelque chose, une main, immédiatement le coeur vient, serré, on voudrait l’élargir mais il oppresse
(il faut être raisonnable avec le mais, même si on ne l’aime pas, le mais, toujours trop de mais entrave le cours paisible du dire ce que vous voulez dire sans raison le mais raisonne terriblement).

J’habite ici, dit-elle avec un petit mouvement du menton lancé vers le haut, j’habite ici, c’est ici que je m’arrête, voilà.

Certaines difficultés sont à contourner, contournables, avec contours, crénelées, certaines difficultés ne peuvent pourtant pas se coller comme des timbres, quoiqu’on en veuille.