il y a plusieurs choses que non,
d’abord il y a non, bien sûr, on l’aurait pensé, qu’avant de devenir plusieurs, il est seul, non, plusieurs choses sont non, à la fois de manière rétroactive, dans les années qui reviennent ;
et sont non, actualisées par comparaison,
sont non, rétroactives et même parfaitement actives, dans la dimension de l’ancien, et dans la dimension du maintenant (et du demain tant qu’on y est),
mais aussi, de l’ailleurs et de l’ici ;
si elles sont non, et plusieurs, ces choses, elles s’éprouvent à contre-courant, dans leur étant de non ; par exemple, le vivre-ensemble est une foutaise, ils font trop de bruit, c’est non – ou bien il faut manger des radis, c’est bon pour la santé, mais ils piquent, c’est non –
ou encore, il faut trouver du travail alors que travailler n’a aucun intérêt, c’est encore non ;
on se trouve donc devant un transport de non, tous aussi motivés les uns que les autres à ne pas (ils sont chacun dans un wagon à prendre leurs aises, pas de promiscuité naturellement : le non est confortable, par définition, et le fait d’être plusieurs ne déteint pas sur ses convictions respectives), et paraissent admirables dans leur étant de non imbriqués dans plusieurs choses :
actionner les non sans aucune panique, définit, au mieux du plus près, l’être humain debout, l’un après l’autre, ou simultanément, dans la couleur qu’il choisit, lui, pour ne jamais plier ;
dans les trois exemples cités, un dénominateur commun : le creux ;
le vivre-ensemble est un concept creux,
le radis est creux,
le travail est une obligation creuse ;
le creux est le paradigme de l’odieuse condamnation à remplir (une vie, par hypothèse) alors qu’il est tellement plus judicieux, le creux, de le laisser creux de manière à jouir des plusieurs choses que non en suspens au bord