à propos du présent : ni répétition, ni surprise
le présent est un présent, il y a des champs traversés
et c’est le présent, c’est au présent
ce n’est ni la première fois ni d’autres fois
il n’y a aucune surprise, aucune répétition
aucune interdiction à l’il y a : les champs s’étendent
sans circonstance aucune, le ciel les couvre
de variations déjà périmées
au présent, dans ce présent, là, traversé
en mouvement traversé d’immobile, l’il y a
s’abstient de répéter, s’abstient de surprendre,
n’effracte pas la pensée : le présent se love
& adoube en grands claquements
les minutes de procès infinis
ce présent non pas autre ni même
capture les aiguisements de contenus,
les arase et les restitue
pourtant en une singulière mixture
l’il y a jadis interdit se vautre où l’énamouré
absorbé disparaît dans sa vacuité
(par enchantement, etc.)
(à perte de vue, etc.)
(le saisissement, le ravissement, etc.)
(jusqu’à plus soif, etc.)