quelle est la tristesse de la route ?
quelle est la tristesse du chemin ?
– gageons que cette question intéressera nos contemporains, dit le Chef
– gageons que les zones de caravaning sur la droite auront les mêmes caractéristiques que celles sur la gauche, précise l’Adjoint du Chef
– gageons que Francis Ponge saura reconnaître les choses de la tristesse, avance le Sage
– gageons qu’il existe encore quelques trouées pour bifurquer, renchérit la Chouette
– perdons-nous ! suggère l’Effrontée
– balayons devant chez nous, poursuit la Distraite
– balayons-nous nous-mêmes, assène le Pessimiste actif
quelle est la question dès lors qu’elle est subdivisée à l’horizon des subdivisions ?
– nous n’en dirons pas plus, rétorquent les Divisionnaires
– nous nous tairons, murmurent les Prudents
– nous nous soumettrons au silence, jurent les Obéissants
Il est question d’une statue de sel qui choit. De l’imaginaire.
D’une actrice qui parle un peu fort.
D’un sentiment indéfinissable devant une grande place déserte et pluvieuse.D’absence totale d’inspiration.
Beaucoup moins de la répétition.
De brumes et d’humidité. D’humilité.De variations sur la place déserte et désertée.
De sa lumière un peu brumeuse.
De ses décorations un peu pauvres.Le fait de rentrer dans un espace où on a sa place.
Les places et les carrefours.
Les places et l’espace ouvert, où rien ne corrompt la vision.Plus de brillant, que de l’imparfait, du brinquebalant.
[récitante : la Nostalgique]