à maman, fortement !
les humains tout petits comment
sont debout sont droits sur leurs jambes
les humains tout petits vont d’un point à un autre
dans l’espace et le temps
vont au même endroit
en sont au même point
les humains vont encore
vont et viennent dans le décor
les humains moins un moins deux
les humains à l’horaire soustraits
s’en vont remerciant à qui mieux-mieux
se bousculant dansant
dans une éternité retrouvée
cette si souriante éternité
les humains se causent inutilement
les humains tout petits comment
restent là où il sont
c’est toujours le mieux
ou sautent dans l’ailleurs
c’est toujours l’herbe plus verte
toujours l’heure de l’élan d’avant
jamais l’heure du maintenant
les humains tout petits s’égayent
comme ils peuvent avec leurs vieux outils
leurs spectacles leurs confiseries
la redevance de leur être si chère
qu’ils la confisquent dès que possible
au détriment de leur existence