Avant de chercher en quoi les nouvelles impressions du Havre consisteraient,
comme imprudemment cela s’est passé durant les quelques jours qui ont suivi,
dans un fourbi étrange, ou parce que les photographies les ont occultées,
il faudrait procéder à un examen plus minutieux que la description des jeux d’eau, des bas-reliefs du béton monumental, de l’après-guerre omniprésent dans le ciel du jour, et enfin du jardinier nettoyant les massifs de fleurs : c’est impossible.
Le jardinier, les fleurs rouges, les gouttes d’eau inlassables et le kiosque à musique polygonal figurent au premier plan ; il n’y a pas de second plan. Le jour est bleu, les fleurs, rouges, le jardinier dirige vers les massifs de fleurs un instrument vert.
Immédiatement superposées aux havraises, des impressions rémoises sans ancrage autre que l’espace-temps de l’après-guerre et de larges avenues vides, induisent que le temps de l’enfance remémoré supprime l’arrière-plan et colorise le premier en le figeant.
À cet instant, l’insistance paisiblement grise des bâtiments de la reconstruction rythme un temps déserté par ses figurants ; ne demeurent que des jets de couleur vive. L’espace, évidé, a glissé dans le temps raturé.