des journées lentes dans l’obtusangle

étages intermédiaires, façades blanc sale, ombres pointues
position devant trouées, hauteurs, délimitations par la lumière

étages intermédiaires : offrent un ciel incomplet
perspectives de fenêtres à tout stade de leur ouverture

trouées : disponibilité du regard selon un angle obtus
dit obtusangle, dont aucun souvenir ne marqua la désignation

paysage défini par un angle au degré plus grand que cent,
à la pointe duquel se tient un personnage assis dehors

ombre pointues : déchiquètent les façades tout en
négligeant l’indication d’ouverture des fenêtres

indépendamment, deux logiques : du bâti, de la lumière,
sanctionnent le déroulement changeant des journées lentes

hauteurs : la disposition des corniches en étages rythme
l’orchestre invisible dirigé par le personnage depuis son balcon

quelle conclusion ? aucune : la course du soleil
dans l’obtusangle favorise des journées lentes

Auteur/autrice : Édith Msika

Une théorie de l'attachement, P.O.L, 2002 / L'enfant fini, Cardère éditeur, 2016 / pipelette dancing, Editions louise bottu, 2022 / L'homme en bleu, Julien Nègre éditeur, 2022 / Introduction au sommeil de Beckett, Julien Nègre éditeur, 2023 / & textes dans des revues : larevue* 2019, 2020, 2021, 2022, Revue Rue St Ambroise (n° 45, 2020), TXT n°33 (2019), Jungle Juice (#6, 2017), + sur le web : Atelier des auteurs P.O.L, remue.net, libr-critique…

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