aux confins des Hautes-Alpes, de la Savoie et d’un cours d’eau longeant un pré,
l’Ourlour est le nom de ce petit pays insaisissable et familial
sauf à emprunter un gué malaisé et mouvant, impossible d’y accéder ;
et une fois dans la cabine de pilotage, des conflits naissent et abaissent les frères
du pré ascendant on voit espérer les cheminées :
leur paix visible fume toujours, mais le pied toujours vacille sur le rondin
à un faux-pas près, l’Ourlour n’est plus, n’est pas ici,
il est presque, il est peut-être, il a été, nul ne sait plus
sur le bateau, dans la tente, les équipements sont prêts pour la traversée,
surtout des casseroles en étain et des filins : il faut monter et manger
l’Ourlour, très vert et montagnu, presse les dissidents, appelle les volontés,
et, bien que le gué instable rende les positions frontalières difficiles,
on s’y rend en villégiature pour expérimenter la consommation de glaces aux fruits
avant les pleurs des maladresses dues aux oublis