Ce titre induit un texte qui se construirait comme on construit un petit immeuble de deux ou trois étages. Or je n’ai jamais construit un seul texte non plus qu’un petit immeuble.
Que faire ? Un paragraphe ? Une phrase ? Un étage ?
Où il serait question de la violence et du vif ? Cela n’a aucun sens.
De viande rouge ? Oui. Plus. Je fais les préalables ; je pratique la palabre.
Il n’y a pas de regain de la violence.
La violence est saine.
Le vif précède le mort.
Le mort saisit le vif.
Ils tendent le poing. Ils saignent du nez, de la tête, d’ailleurs.
Il existe des légumes à peine cuits, encore un peu durs sous la dent. La violence n’est jamais où on la croit ; elle est spirituelle, charnelle : abricot en quelque sorte. Le vif fait état d’une couleur. La violence est étale, parfois flasque. Abandonnée.
La raison, les passions, le climat, les êtres ; rester sur place, bailler.
On ne comprend jamais rien sur les trottoirs perdus. Voie sans issue. La violence et le vif à l’estomac, poing dégainé.
Ils étaient allongés, ensemble. Le temps était encore clair. La ligne de leurs corps, incertaine.
Par-delà la dune dont parfois le sable se soulève, le regard embrasse ce qu’il ne sait jamais.
Le vif est la violence. C’est dans le vertical ; c’est à étages, en effet.
Se croise avec la ligne d’horizon, des surgissements de bâtiments au-dessus des corps, malgré eux. Les seules issues sont à l’intérieur.
Ne vient de nous-mêmes que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous
et que ne connaissent pas les autres.
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, 1913.
Sans fin.