paratexte 1975

ambivalence d'un jeune être à propos de la poésie et de la publication

[Autour de la publication du n° 27 des Cahiers de l’Hirondelle, 1975 : texte ajouté par les éditeurs du groupe de l’Hirondelle à la fin du recueil] :

Édith M’Sika

Née le 4/2/1957 à Orléans. Écrit depuis l’âge de 15 ans, mais « n’a pas pour habitude de renier ses écrits tous les six mois ».[1] Actuellement, elle habite à Aix-en-Provence, où elle essaie de « monter un truc »[2] de façon à ne pas être obligée de passer « toujours par Paris ».

Édith s’auto-définit comme très impulsive : « Je suis brusque mais je suis. »[3] Il se peut même que son affirmation reste en deçà de la réalité. Toutefois, elle avoue : « je suis terriblement impulsive et en même temps j’ai terriblement peur de m’engager. »[4]

À propos de son texte « LES FEMMES » : « Mon texte n’est pas un cri de révolte contre l’état de colonisation des femmes… Pas du tout. Je ne veux pas que ce soit récupéré par aucune cause. Ça correspond à une crise personnelle ».[5]

À propos de son texte « L’ÉCRITURE » : « Écrit à l’état de déstructuration totale. Aucune importance. »[6]

À propos de notre groupe : « Je vous ai trouvés assez boy-scout, volontariste, côté militant qui me déplaît fortement. Je suis pour que tout le monde écrive mais pas pour la vulgarisation[7] de la poésie. Oh et puis merde je ne fais pas de poésie j’écris c’est tout. »[8]

Édith est venue nous voir en décembre dernier. C’est la seule fois où l’on a pu parler avec elle.[9] Le reste de sa communication entre elle et le groupe s’est passé par lettre. C’est insuffisant.
Mais ces textes sont là, qui parlent pour elle. Surtout LES FEMMES.

NOTA BENE
Le texte « théorico-automatique » L’ÉCRITURE nous a été remis par Édith en décembre, lorsque la maquette de son cahier était déjà faite. Comme il nous semble assez révélateur sur elle et sa poésie,
nous le reproduisons, néanmoins, en entier.

 

 

[1] Lettre du 12/2/1975. En réalité, lors de son passage à Paris en décembre, elle nous avait affirmé le contraire.
[2] Lettre non datée et reçue le 25 février 1975. AVIS AUX AMATEURS : les personnes intéressées peuvent écrire aux cahiers, qui transmettront.
[3] Ibid.
[4] Lettre du 13/8/1974
[5] Lettre du 12/2/1975
[6] Ibid.
[7] Nous non plus d’ailleurs, il y a malentendu, notre côté militant, on n’y peut rien : on est comme on est ou « on est militant mais on est ».
[8] Lettre du 12/2/1975
[9] Parler c’est beaucoup dire, Édith s’est bornée à écouter, si ce n’est pour nous affirmer qu’elle écrivait uniquement pour elle et que l’édition, elle s’en fichait. Par rapport à ses lettres il y aurait donc une petite contradiction.